Georges Cathalo
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Georges Cathalo
Né le 22 décembre 1947 à Albi, il a passé toute son enfance dans la campagne tarnaise avant de devenir instituteur. Il vit depuis lors à Saint-Vincent, non loin de Toulouse. Il est marié, a deux filles et trois petits-enfants. Il est à la retraite depuis 2003.
Ses premières publications poétiques, en revues, datent de 1974. Il a fait partie des Comités de Rédaction de plusieurs revues comme La Tour de Feu, Texture et Friches. Ses textes ont paru dans de nombreuses revues et anthologies. Sa bibliographie comprend actuellement 30 recueils parus essentiellement chez des éditeurs dits "confidentiels" ; la plupart de ses ouvrages sont épuisés. Parmi les plus récents, on peut citer :
- Carnet des relevés du cadastre poétique (Carnets du Dessert de Lune éd., 2001)
- Des mots plein les poches (Milan éd., 2002)
- Noms communs (Gros Textes éd., 2004)
- Quotidiennes pour oublier (La Porte éd., 2006)
- Absurdement vôtre (Mots & Cie éd., 2006)
- L'échappée (Encres Vives éd., 2006)
- Brèves d’Ovalie (Chiflet & Cie éd., 2007), avec Laurent Galès
- Quotidiennes pour dire (La Porte éd., 2007)
- A l’envers des nuages (Encres Vives éd., 2009)
- Noms communs, deuxième vague (Gros Textes éd., 2010)
Adresse postale : La Citadelle - 31290 Saint-Vincent
Adresse électronique : georges.cathalo@orange.fr
"non je ne puis être utile/ sans bousculer les certitudes" nous dit Georges Cathalo qui sait être auprès de l'arbre pour inventer l'oiseau. Ce sont là paroles d'un veilleur lucide qui résiste à ce présent de moins disant culturel. Un veilleur qui connaît le poids des mots ainsi que leur insoumission quand ils sont bien choisis. La poésie prend alors les atours les plus simples car elle ne peut ni tromper ni flatter. Ele vient témoigner et c'est ainsi que "résistent les mots des poètes" comme inscrits à jamais dans une pierre que nul vent et nulle eau ne saurait éroder : au coeur même de l'homme debout.
demain
demain demain toujours demain
qu’ils disent d’une seule voix
tout ça pour rédimer aujourd’hui
guirlandes et fanfreluches
ornent les portiques du présent
tout en haut inaccessibles
comme pour faire rêver
mais dans le ciel proche des pluies
demain se change en aujourd’hui
pauvre et prodigieux
terne et multicolore.
la soif de lire se tarit peu à peu
qu’importent alors tous ces poèmes
éparpillés sur les écrans du monde
blottis entre les pages des livres
les supports ne modifient rien
depuis longtemps
les cartes sont distribuées
et le puits s’enfonce dans le sol
sans trouver l’eau qui l’apaisera
et qu’y a-t-il d’autre à signaler
que ces quelques éclairs de chaleur
égarés au creux des banquises
et qui persistent et qui résistent
comme résistent les derniers mots des poètes.
***
le moins disant culturel
pousse comme un chiendent
multiplie ses tentacules
s’agrippe aux programmes
aux sommaires aux bilans
puisant sa force
dans l’arrogance et le cynisme
il prend feu sans prévenir
pour un fait-divers anodin
et nul obstacle ne lui résiste.
***
non je n'ai pas de clé
ni de formule magique
pas plus de vain sésame
pour ouvrir ce monde verrouillé
non je ne puis être utile
sans bousculer les certitudes
je suis juste là pour témoigner
c’est la place dévolue au poète
juste là devant l’arbre
pour inventer l’oiseau.
(poèmes inédits) – janvier 2011