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Anthologie subjective de G. Allix
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Martine Morillon-Carreau



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Martine Morillon-Carreau

 

 

MartineMorillon-Carreau

Bio-biblio

Martine Morillon-Carreau, poète née à Nantes en 1948, est aussi auteure de nouvelles et d’articles sur la poésie. Collaboratrice de 7 à dire et de Poésie / première, elle publie articles et poèmes (dont des haïkus) dans plusieurs autres revues et a participé à de nombreuses anthologies poétiques. 

Parmi ses titres personnels de poésie :

-  Dire (1998, Petit Véhicule, Nantes)

- Midis sans ombre (2002, Librairie-Galerie Racine, Paris), Prix Jean-Claude Renard  2003 (Grand Prix de la Ville de La Baule) 

- Le Jardin du porte-plume avec 8 dessins de C. Atelin(2005, Sac à mots), (épuisé)

- Mais c’est ailleurs toujours (2008, Sac à mots)

 

 

 

Site officiel :

http://m.morillon.carreau.free.fr
 

 « Il est dommage que tout le monde n’accorde pas à la poésie de Martine Morillon-Carreau la place qu’elle mérite. Ce nouveau recueil* confirme la qualité des précédents et marque une nouvelle étape dans la quête poétique de son auteure ; il s’agit, ici, d’une amplification spirituelle de ce lyrisme elliptique à forte dimension orale.  Martine Morillon-Carreau y donne la pleine mesure de sa remarquable maîtrise formelle. Le livre est un parcours (non sans détours, sautes de vent et soudaines accélérations) en deux parties allant des blessures du monde à la plénitude de l’état naissant en passant par un vide vivifiant ». (Emmanuel Hiriart, Poésie / première n° 43)

* Mais c’est ailleurs toujours

 

 

Voilà des vers haletant sous le rythme du monde, sa misère, son injustice  mais aussi la question de l'enfant qui naît comme métaphore du poème. Cela traverse le corps et résonne en nous comme des paroles venues de très loin.

 

 

Chocolats fins d’après dessert
à déguster ensemble
avec son  café
salon devant la télé
sans oublier le rite
nième
même
et propitiatoire
plaisanterie sur
calories cholestérol
puis sursaut
bonne
conscience au magnésium Alors
en reprendre
Juste un petit là
Non Oui
Deux peut-être
Quand sur l’écran luxuriance exotisme
comme bonbons verts et bleus
saveur Jardin d’Eden
quelques beaux palmiers rafraîchissant le ciel

 

Voix off
Haïti
vous dit-on

 

Patiemment
devant vous qui mâchez
des femmes y pétrissent
cuisent
des galettes
de boue

 

 (Friches, n° 102)

 

***

 

Sans nom
ni même une ombre
ni vus ni connus
disparus seulement
eux
leur transparence
d’eau claire

 

transparence
sueur et larmes

 

sur quelle
soif de la terre
sans reconnaissance

 

terre plus grasse
de leur sang

 

pas même oublié
non
ni reconnu ni vu
sans nom
sang

 

mais l’écouter comme
le vent la vie qui passent

 

l’écouter crier
chanter en nous peut-être
par les oiseaux de mai

 

(Sens dessous, n° 4)

 

 

 

***
Comme l’éclair
l’Espérance
DÉCHIRURE

 

ce cri
l’enfant
jaillis
de la douleur la joie

 

et par glaires sueur sang
l’oint du
SAIGNEUR

 

LA

 

VIE  

 

 

Pour quels
élection souveraineté
sacrifice

 

l’enfant

 

déjà qui regrette
ouvrant les yeux
les poings
serrés sur la brûlure du  jour
ses bourdonnements voraces
de mouches obstinées

 

comme
mon amour et ma haine

 

comme
porte infime
très étroit le

 

passage

 

inconcevable passage de la mort

 

Mais où es-tu
qui nous désertes

 

Comme
mon amour ma haine
Violent l’éclair

 

Et l’ouvert du poème
qui
instant
violent
ne s’accomplit pas
accomplit

 

l’éclair
l’éternité

 

(7 à dire, n° 36)

 
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