Laurent Contamin
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Laurent Contamin
Laurent Contamin est né en 1968. Parallèlement à une formation d’ingénieur en traitement du signal, il se forme au théâtre (Studio 34, TEP, Chaillot). Il est auteur, metteur en scène, comédien.
Il aime aussi confronter son écriture à d’autres langages : la marionnette (Chambre à Air, La Petite Odyssée), le théâtre d’objets(Lisolo ou les Echos du sable), la performance sonore (Douce), la danse(Temps de Neige, pour Thierry Niang), le théâtre hors les murs(Fêtards ! et Précaires !, pour Olivier David) et le cirque (Les Veilleurs de Jour, A la Poursuite du Vent, qu’il met également en scène). Il a écrit des adaptations (Claudel, Bosco, St Ex). Ses textes sont publiés chez L’Harmattan, Ragage, Lansman, et au Jardin d’Essai. Une dizaine de ses pièces a fait l’objet de mises en scène.
Il a écrit six pièces radiophoniques pour France Culture.
De 2003 à 2006, il est artiste associé et assistant de direction artistique au TJP Strasbourg/CDN d’Alsace, dont il met en place le comité de lecture. Ce sont les années où il écrit et met en scène pour le jeune public. Boursier du CNL, il publie aussi cinq nouvelles (Brèches) chez Eclats d’Encre et quelques poésies en revues (Triages, Pyro, Voix d’Encre).
Il est membre des CA de Themaa (association française des théâtres de marionnettes) et des EAT (Ecrivains Associés du Théâtre) et vice-président de la Commission de Contrôle du Budget de la SACD.
Il anime de nombreux ateliers d’écriture ou de théâtre et est accueilli en résidences d’écriture (Pologne, Etats-Unis, Québec).
Une belle voix concise et précise comme je les aime.
Site internet : http://www.laurent-contamin.net
INTERIEUR LOIN
A quel silence un jour as-tu donné l’oreille ?
Ayant quitté les cercles,
Les orbes, les réseaux,
L’espace te soit ouvert
L’accueil
t’allège.
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SUD
Nuits africaines
Enfants au seuil d’échoppes borgnes
Leurs frères,
Brûlés
Au sel rose des lagons.
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L’ENFANT DE L’HIVER
Il n’a, pour douceur et pour femme,
Que ce livre
Ouvert comme une lampe
Pense
à l’épaule de son père
et qu’il aimait
s’y enfouir tout entier par la tête.
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REPRESSION
Ils entraveront
Tes chevilles et ta nuque
Dans les bois frontaliers
« Champ libre ! » criera ta solitude
Dans la douceur des porcheries
Dans les théâtres du royaume
Ta jeunesse fait de toi la victime expiatoire
Les milices ne t’accorderont pas leur clémence.
****
LIGNE DE FUITE
Nouveau visage : l’os
Est saillant sous la pommette
comme une hanche
Marches de l’Asie
J’éprouverai ta peau de cuivre
Ton Nam-Hou aux aréquiers moussus
Et tes pavillons noirs
à l’obscur
inconnu.
****
L’AMANT
A peine posé au sol
Au premier souffle des feuilles
il repart
Son ventre : lagune, canopée, désert